Des générations de femmes se libèrent de leur colère
Récit de stage par Nicolas Keller

Je relate ici une expérience telle que je l’ai perçue, durant un stage de travail sur les émotions, le stage « Reconnexion à Soi ». Ça m’a vraiment impressionné.
Une jeune femme discrète, polie et élégante se tenait parmi les participants. Au moment où nous nous penchons sur elle, nous ressentons une énorme colère profondément enfouie à l’intérieur. Presque une rage.
Mais le plus étonnant était ailleurs : cette personne ne voyait objectivement aucune raison à ce qu’il y ait un tel sentiment en elle. Habituellement quand on rencontre ce genre d’émotion, l’origine est assez facile à trouver. Mais là, enfance heureuse, mariage épanoui… rien !
Et pourtant la sourde colère nous appelait et demandait à être entendue. Elle était tellement puissante que nous nous sommes demandé durant quelques instants s’il était sage de la faire sortir. Mais l’information suivante nous est venue : « Chacun des participants doit se mettre dans son cœur et instaurer ainsi un équilibre, un amour, un soutien, seuls capables d’accueillir une libération aussi forte »
Plusieurs dizaines de femmes, ancêtres de notre participante, se sont alors manifestées à nous. Elles avaient subi l’oppression des hommes durant des vies et des vies successives, travaillant de leur mieux, faisant de leur mieux, sans jamais avoir ne serait-ce qu’un signe de considération. La coupe était pleine et commençait à déborder. Il fallait que quelqu’un entende cette révolte !
Au-delà de cela, une réparation était nécessaire. Nous avions conscience de toutes ces ancêtres qui nous regardaient et exprimaient les injustices subies et nous sentions que la réparation passerait par un acte reconnaissance de la part d’un homme.
Je me suis alors mis à parler, exprimant ma plus profonde considération pour les existences qu’elles avaient menées, je les ai remerciées pour la façon dont elles s’étaient occupées des hommes, dont elles avaient géré toutes les tâches domestiques avec le plus grand soin, s’occupant des enfants, et n’exprimant leurs émotions qu’entre femmes. J’ai reconnu à voix haute et devant tous, leur abnégation et l’injustice qui leur a été faite en ne leur accordant pas publiquement leur valeur et la valeur de leurs actes. Du fond du cœur et en tant que représentant des hommes, je les ai toutes remerciées.
Notre stagiaire était en larmes, au bord de l’effondrement, et chose étrange pour quiconque serait arrivé soudain de l’extérieur : chacun des autres participants était stoïque, droit, posé dans l’énergie de son cœur, soutenant ainsi au mieux leur camarade. Pleurer avec quelqu’un qui pleure, ça n’est pas toujours la meilleure manière de soutenir la personne.
Puis la douleur a fait place à la joie et en écrivant ces lignes je peux sentir la présence de certaines de ces femmes autour de moi, extrêmement gentilles, joyeuses et reconnaissantes.
Ca aurait pu en rester là mais quelques minutes plus tard, alors qu’elle était debout notre jeune femme s’est évanouie dans nos bras. Une fois remise elle a glissé à demi-mots : « Je me suis sentie tellement bien et c’était tellement fort, que j’en ai perdu connaissance »…
Aussi impressionnant et ça sera le mot de la fin, c’est que cette jeune femme a une sœur qui n’a pas pris part au stage, mais qui a elle aussi ressenti des effets inhabituels dans son corps, sans savoir ce qui s’était passé.
Compte rendu d’expérience par Nicolas Keller, enseignant au stage »Reconnexion à soi »
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